mercredi 12 septembre 2012

Brésil: départ imminent

L'enseignante Julie Fecteau, 34 ans, partira dans quelques jours pour le Brésil. Voici une lettre qu'elle a rédigée et qu'elle achemine à sa famille et à ses amis.

Je me présente, Julie Fecteau, fière missionnaire laïque associée à la Société des Missions Étrangères depuis juin dernier. Je viens de Lévis, la seule ville qui ose faire face à Québec! Ha! Je viens d'une famille pratiquante et aimante de la Parole de Dieu. C'est la racine de ma foi. Mes parents m'ont donné l'exemple: ils ont toujours été impliqués dans l'Église comme couple dans différents mouvements comme Renouement conjugal. Quels missionnaires extraordinaires sont-ils sans jamais avoir quitté Chaudière-Appalaches! Je leur ai déjà dit d'ailleurs que c'était de leur faute si je suis missionnaire aujourd'hui. Me voyant quitter pour le Brésil pour les quatre prochaines années, ma mère ne me trouve pas très drôle! Femme de foi, elle est toutefois fière du choix de vie de sa fille.

Ma personnalité et mes talents m'ont amenée à choisir l'enseignement pour gagner ma vie. J'ai complété mes études en musique, mais c'est en éthique et culture religieuse que ma carrière a bifurqué.  Rencontrer les jeunes dans leurs questionnements, leurs doutes, leurs enthousiasmes et même leurs indifférences est un privilège dont je profite. J'ai accompagné plusieurs d'entre eux en mission ou simplement dans les corridors de l'école. Aussi surprenant que ça puisse paraître, ils m'ont beaucoup enseigné et ont fait de moi une meilleure enseignante et une meilleure personne. Nous avons une belle jeunesse quoi qu'on en dise.  

Lors d'une prédication dans mon coin de pays cet été, le prêtre m'a présentée comme une future missionnaire qui partait pour le Brésil.  Sachant que ce père avait bon sens de l'humour, je me suis permis de le corriger.  «Je ne suis pas une future missionnaire, je suis déjà missionnaire!»  La vocation missionnaire n'est certainement pas un coup de tête: c'est un appel qui prend racine tôt dans la vie. Le fait de partir au Brésil n'est nul autre qu'une continuité de ce que je fais déjà ici.  Comment puis-je être missionnaire là-bas si je ne le suis pas d'abord ici? C'est pourquoi je me suis impliquée dans ma paroisse, dans mon école auprès des élèves en difficulté de toutes sortes en dehors de mes fonctions d'enseignante, dans ma famille à travers des gestes bien simples parfois.  On ne connaît pas l'impact de nos regards sur les autres. À l'exemple du Christ, je me suis toujours efforcée à ce qu'ils soient valorisants et bienfaisants pour ceux qui les reçoivent.

Je termine avec une phrase qui appartiendrait à Saint-François d'Assise et qui m'inspire beaucoup: «Prêche toujours et si c'est nécessaire, utilise les mots.» L'annonce de l'Évangile se fait au quotidien et demande énormément de patience, de compassion, de bonté et de tolérance, toutes motivées par l'amour. C'est en cela que je trouve la Parole de Dieu exigeante mais aussi très nourrissante.

Merci de votre attention et je compte sur votre prière pour ce nouveau défi qui se présente à moi et que nous vivons en communion ensemble!

Julie Fecteau, mla, 11 septembre 2012

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