mardi 25 décembre 2012

Noël: un lien entre le ciel et la terre

Saint François de Sales l'exprime de cette manière:

«Imitez les petits enfants qui, pendant qu'ils s'accrochent d'une main à leur père, recueillent de l'autre main des fraises ou des mûres le long des haies.»

«De la même façon, pendant que vous vous réunissez et gérez les biens de ce monde d'une main, vous devez de l'autre main toujours tenir fermement celle de votre Père céleste, vous tournant vers lui de temps en temps pour voir si vos actions ou occupations lui sont agréables.»

Robert Piché p.m.é., Cambodge
supérieur pour la région Asie

mardi 18 décembre 2012

En ce temps de Noël

Chers amis et amies,

Les événements de chaque jour ne nous laissent pas indifférents. Tout dernièrement, le massacre de 26 innocents, dont 20 petits enfants, à Newtown au Connecticut, nous a brisé le cœur. À la suite de cet événement, le président des États-Unis d'Amérique a exhorté ses compatriotes en disant: «Nous devons changer». Il y a plus de 2000 ans, Jean-Baptiste proclamait d'une façon similaire dans le désert de Judée: «Convertissez-vous: le Règne des cieux s'est approché» (Matthieu 3, 2).

Lors du premier Noël, Dieu s'est approché de nous: Jésus s'est fait notre frère en naissant de la Vierge Marie. En ce temps de Noël, je vous invite à vous approcher de la crèche avec vos enfants ou vos petits-enfants, à contempler l'image de l'enfant Jésus et à renouveler votre amour pour votre famille, en particulier pour les enfants.

Au nom de tous nos missionnaires, je vous souhaite un joyeux Noël ainsi qu'une bonne et heureuse année 2013.

Guy Charbonneau p.m.é.
Supérieur général

lundi 17 décembre 2012

Brésil: membre à part entière

«Depuis mon arrivée, cette Église - à travers les nombreux laïcs engagés, les prêtres, les rencontres avec les paroissiens et les évêques - m’a toujours bien accueillie. Je me sens membre à part entière de cette Église avec laquelle je suis appelée à collaborer. Jusqu’à maintenant, mon expérience me permet de découvrir et d’aimer encore plus mon Église avec ses défis et imperfections. C’est drôle, mais plus je la découvre vulnérable, plus je l’aime», a noté Julie Fecteau dans le blogue qu'elle anime.

«J’ai fait une demande pour devenir bénévole lors de la JMJ de Rio en juillet 2013», ajoute-t-elle. «Parlant quatre langues, je souhaite mettre ce talent au service de cet événement d’envergure».

vendredi 14 décembre 2012

Cambodge: des nouvelles de Sylvie Brazeau

«Je vais à la paroisse de l’Enfant Jésus à Boeng Tum Pung, un des districts de Phnom Penh. Toutes les messes sont en Khmer», écrit Sylvie Brazeau, missionnaire laïque au Cambodge. 

«J’aime beaucoup l’ambiance de la messe khmère. C’est très priant, il y a beaucoup de chants, la plupart des personnes sont assises par terre, et la majorité des paroissiens sont des jeunes. Ils sont très impliqués dans la paroisse, et dans le diocèse même. En ce moment je suis assez impressionnée de la vie, de la proximité, de la simplicité, de l’authenticité et de l’humilité de cette petite Église, qui, même dans sa fragilité, dans ses faiblesses, se fait proche du peuple en prenant des couleurs de cette culture fascinante», ajoute la technicienne en pharmacie associée à la Société des Missions-Étrangères.

jeudi 13 décembre 2012

Japon: l'église sous la neige

«Voici une photo de l’église après une journée complète sous la neige», écrit Jean Gaboury, p.m.é,, missionnaire au Japon. «L’illumination de l’église le soir, de 17 h à 21 h, a été mise en place par la ville qui en défraie aussi le coût.» (Cliquer sur les photos pour les agrandir)«Cet avant midi, ce fut la célébration de Noël avec des gens de Kibo No Iè (Maison de l’Espérance); cette maison accueille des handicapés adultes. Les parents et éducateurs y ont également participé. Avant de partir pour le repas de fête ensemble j’ai pris une photo de la crèche. Parfois le résultat est classique, parfois artistique», écrit-il dans un courriel qu'il a acheminé à la Société des Missions-Étrangères.


mercredi 12 décembre 2012

Formation missionnaire: bilan de l'année

«Témoins de l’espérance, nous le sommes de différentes façons», écrit Martin Laliberté, p.m.é., vicaire général de la Société des Missions-Étrangères, dans le plus récent numéro de l'IN-FORMATEUR, une publication sur la formation missionnaire. 

«Nous avons tout d’abord à être des témoins de l’espérance qui nous habite et ce témoignage est de première importance pour les jeunes qui s’approchent de nous, que nous accueillons et que nous accompagnons.» Voyez les gens ayant été formés cette année au Honduras, au Chili, au Pérou, au Kenya, en Asie et au Canada. Le bulletin l'IN-FORMATEUR est disponible en ligne.

mardi 11 décembre 2012

Kenya: promotion de la paix

Les élections au Kenya sont prévues le 4 mars 2013, écrit Roland Laneuville, p.m.é. «Nous sommes donc à moins de trois mois de l’échéance. Je vous rappelle que les dernières élections avaient été très chaudes. La violence avait fait 1400 morts et 30 000 déplacés!» 

Peut-on espérer un scrutin pacifique? «Dans nos réseaux de Justice et Paix, nous avons visité une communauté qui a été témoin et victime de cette violence il y a cinq ans. Alors que nous nous attendions à rencontrer quelques dizaines de personnes enthousiastes pour la promotion de la réconciliation, ils étaient au moins 500. Leur méthode: travailler avec les personnes âgées pour qu’elles encouragent les jeunes à la paix. Il y a cinq ans, ces mêmes gens avaient plutôt poussé les jeunes à se battre et à tuer les autres ethnies.» 

Il ajoute que «dans la paroisse voisine, soixante personnes, jeunes et moins jeunes, ont reçu un entraînement par des spécialistes pour devenir des promoteurs de paix. Durant quatre dimanches à raison de quatre heures chaque fois. Et le cinquième dimanche, ils ont reçu leur diplôme. Pour moi, le diplôme n’est pas très important, mais pour eux et elles, oui. Mais là comme ailleurs, c’est la vie qui dira si les ateliers ont été un échec ou une réussite. Mais j’ai cru que 500 dollars pour entrainer 60 personnes à la paix, c’est un bon placement par les temps qui courent!»

lundi 10 décembre 2012

Pérou: la dengue

La bataille continue contre la fameuse dengue qui a pris naissance à Pucallpa et s’est étendue dans plusieurs villes du pays, une chose pas mal surprenante. Au cour de mes 55 années à Pucallpa, je n’ai jamais vu quelque chose de semblable. Elle semble diminuer, mais les hôpitaux sont remplis.

Les grèves son toujours présentes: les travailleurs des prisons, les travailleurs du système judiciaire, etc. Les problèmes ne manquent pas... et l’espérance non  plus. Il faut continuer à lutter avec la force que Jésus nous donne. L’économie du Pérou va de l’avant, comme on dit, mais la pauvreté est toujours présente; j’en sais quelque chose, je le vois tous les jours.

Gérard Côté, p.m.é.

jeudi 6 décembre 2012

Julie Fecteau en mission

Julie partage un repas canadien.
«Voilà deux semaines que je suis arrivée. Pour le moment, je ne peux que vous parler de choses bien banales. J’ai été catapultée directement dans les cours», écrit Julie Fecteau, missionnaire laïque au Brésil.

«Je n’ai pas eu le temps de visiter, ne serait-ce qu’un peu, la ville de Brasília. Alors, pour cette mini-chronique, je vous présente ma vie au quotidien et le CENFI, soit le centre qui nous accueille, là où j’apprends le portugais».

Pour sa famille et ses amis, Julie dépose depuis juin ses impressions dans un blogue - c'est comme un carnet de voyage directement composé sur Internet. Au début, elle a raconté ses préparatifs ainsi que l'attente de son visa d'entrée au Brésil. Depuis son arrivée, à la mi-octobre, elle écrit sur ses découvertes. N'hésitez pas à découvrir le blogue de Julie Fecteau, qu'elle a nommé À chacun sa mission!

vendredi 30 novembre 2012

Des nouvelles du Chili

Depuis son arrivée au Chili l'an dernier, Longino Lemus, originaire du Guatémala, a accompagné le père René Lapointe dans le diocèse de San Felipe. Tous deux vivaient dans la même maison qui appartenait à l'évêché, mais Longino a servi comme travailleur temporaire missionnaire dans diverses propriétés et dans des entreprises d'emballage de la région. Le padre René s'étant retiré, nous n'avons pas voulu que Longino se retrouve isolé. Le père Denis a accepté avec plaisir que Longino vive et exerce son apostolat à Romeral, zone agricole offrant de nombreux emplois saisonniers.

Mission Ad Gentes

Il y a presque un mois, il y a eu une rencontre de plusieurs parents des candidats pour la mission Ad Gentes telle que promue par notre Société. En ce moment, il y a deux petits groupes de femmes qui se préparent en ce sens, dans le cadre du programme de formation de notre Société. L'un en est à sa première année de formation, et l'autre à sa deuxième année. En tout, treize personnes, à qui nous souhaitons toutes de vivre cette expérience à profusion. Pour qu'ils puissent se connaître, leurs parents ont été convoqués à une soirée de fraternité et d'information qui leur a permis d'exprimer toute préoccupation qu'ils auraient pu avoir au sujet de l'engagement que veulent prendre leurs filles. Ce fut une rencontre très agréable et qui a pleinement atteint son but.

Arrivée de María Piedad Camey Pumay

Pour notre groupe local, ce fut toute une joie d'apprendre que María Piedad Camey Pumay, une laïque missionnaire guatémaltèque, alerte et décidée, allait se joindre à notre groupe, probablement en janvier. Qu'elle soit la bienvenue dans notre groupe où nous la recevrons à bras ouverts.

Francisco Bélec, p.m.é.

mercredi 28 novembre 2012

Retour au Canada du père René Lapointe

Le groupe de la Pastorale des travailleuses saisonnières et travailleurs de San Felipe et Los Andes disant au revoir au père René à l'aéroport.
Au revoir à l'aéroport.
Le père René Lapointe était jusqu'à maintenant responsable de l'équipe du Chili. «À 76 ans, il a pensé qu'il était temps pour lui de retourner à son diocèse d'origine, vu qu'il a été prêtre associé de la Société des Missions étrangères pendant 44 ans», écrit Francisco Bélec, p.m.é.

C'est avec beaucoup d'affection que notre groupe a dit au revoir au père René, car il a été l'un des collègues les plus intégrés à toutes les étapes pastorales et missionnaires que notre groupe a franchies au cours de ces décennies, et l'un de ceux qui nous a fait avancer plus loin dans nos perspectives et engagements avec les favoris du Seigneur.

Dans le diocèse de San Felipe, où il a travaillé ces 20 dernières années à la Pastorale des travailleurs saisonniers, le père René a été salué en grande pompe par les nombreux groupes et individus qu'il a formés et accompagnés toutes ces années. Il a fait preuve d'une ardeur et d'une conviction uniques dans son engagement missionnaire, rejoignant plusieurs secteurs du monde du travail agricole, et il laisse sa marque dans de nombreux groupes et individus qui sont entrés en contact avec lui. Il n'est pas surprenant alors qu'il ait reçu de nombreuses manifestations de gratitude. Nous souhaitons tous que son retour au Québec soit rempli de bonheur et de tâches compatibles avec son âge et son état de santé.


Francisco Bélec, p.m.é.

mardi 27 novembre 2012

Chili: nouveau supérieur local

«Lors de la dernière réunion de notre petit groupe, le père Denis Lemieux a accepté d'être à l'avenir notre responsable local», écrit, de Santiago, au Chili, Francisco Bélec, p.m.é. «Nous l'en remercions, parce que Denis se sent très attaché à ses engagements pastoraux dans la paroisse de Romeral. Prendre la responsabilité de notre groupe de travail signifie pour lui concilier différents rôles qui exigent chacun une grande disponibilité de temps».

lundi 26 novembre 2012

Décès de Gilles Landreville, p.m.é.

M. l’abbé Gilles Landreville, prêtre des Missions-Étrangères, est décédé à Laval, le 24 novembre 2012, à l'âge de 78 ans et 7 mois. Né à Montréal le 19 avril 1934, il était le fils de Maxime Landreville et de Gabrielle Lapointe. Il a fait ses études secondaires au Séminaire de Joliette et ses études théologiques au Grand Séminaire des Missions-Etrangères de Pont-Viau. Ordonné prêtre le 29 juin 1957, il part pour le Japon le 12 septembre 1958 où il travailla comme missionnaire jusqu'en 2002. Depuis son retour au Canada, il vivait retraité à la Maison centrale.

Il laisse dans le deuil, outre ses confrères missionnaires, ses frères Normand (Marielle) et Jean-Marc (Diane) et sa soeur Céline ainsi que des neveux, des nièces et de nombreux autres parents et amis.

Une veillée de prière aura lieu à la Maison centrale de la Société des Missions-Étrangères, située au 180 place Juge-Desnoyers, Laval (Pont-Viau), H7G 1A4, dimanche le 9 décembre 2012, à 19 h 30.

Ses funérailles seront célébrées dans le même lieu, lundi le 10 décembre à 14 h. L’inhumation de ses cendres aura lieu au cimetière du même endroit au mois de mai 2013. À sa mémoire, des dons à la Société des Missions-Étrangères seraient grandement appréciés. Lire l'avis de décès dans le site Web de Magnus Poirier Inc.

jeudi 22 novembre 2012

CFAM - Clôture d'une année de formation

Le 17 novembre dernier avait lieu à Tegucigalpa au Honduras la célébration de clôture de l'année 2012 du Centre de formation et d'animation missionnaire (CFAM). Cette année, au CFAM, il y avait deux candidats en formation: Ana María Jara Fierro du Chili et Marvin Armando Vásquez Sierra du Honduras.

La célébration était présidée par Marc Michaud, p.m.é., directeur du centre. Marc était accompagné de plusieurs membres et associés de la SMÉ. Étaient aussi présents des amis ainsi que des membres des familles de Marvin et Ana Maria.  Voyez ici des photographies de cette célébration ainsi qu'une vidéo (en espagnol).


 

mardi 20 novembre 2012

Justice et Paix s'embrassent

Les membres, les associé(e)s et les séminaristes de notre Groupe local du Kenya se sont mis d'accord pour promouvoir la justice et la paix, en prévision des élections générales qui auront lieu dans ce pays en mars 2013. Les dernières élections en 2007 ont donné lieu à un bain de sang qui a coûté la vie à plus de mille personnes; les politiciens avaient alors exacerbé les différences tribales - il y existe une quarantaine de tribus au Kenya - pour provoquer la violence et s'arroger la victoire aux élections. La jeunesse avait alors été la principale victime de ce chaos.

Roland Laneuville, p.m.é., directeur de la formation des séminaristes, fait partie d'un comité qui prépare des homélies dominicales et souligne les aspects de justice, paix et réconciliation que contient la Parole de Dieu. De plus, nos séminaristes réalisent leur apostolat dans le bidonville de Kibera avec des jeunes: ils les encouragent à participer dans des ateliers dont l'objectif est la création de liens entre eux, pour bâtir ensemble des ponts de paix et de réconciliation.

Les protagonistes de cette initiative ont fait faire des figurines qui personnifient la justice et la paix. Ils les distribuent avec une prière intitulée Une prière pour le bien-être de la nation: il s'agit du psaume 85, dont le verset 11 dit : Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent. Je vous invite à prier pour la paix au Kenya avant, pendant et après les prochaines élections.

Guy Charbonneau p.m.é.

lundi 19 novembre 2012

Prolifération de la dengue

En Ucayali, la journée de demain a été déclarée fériée, mais pas pour célébrer un anniversaire ou une fête. Il s'agit que toute la population se mobilise pour un nettoyage général afin d’arrêter la prolifération de la dengue. Jusqu'à présent, il y a environ un millier de personnes atteintes de la fameuse dengue et, malheureusement, six morts. Une des personnes décédées est une petite fille de onze ans du groupe d'étudiants du réfectoire populaire du père Gérald Veilleux, dans le quartier 7 Juin, derrière la chapelle de la Vierge de l'Assomption. Nous verrons ce qui se passera demain, comment les gens vont se déplacer.

Depuis que je suis à Pucallpa, c'est la première fois que la dengue se présente si forte. Vous devriez voir ce qui se passe dans les hôpitaux de Yarinacocha et Pucallpa. À l'hôpital régional, en dépit de son très mauvais état, il a été possible d’accueillir les personnes atteintes de la dengue dans un seul endroit. Jusqu'à 15 policiers ont été atteints par la dengue. Vous vous souvenez que la dengue se développe dans l'eau potable; comme il ya des jours de pluie de temps à autre, il faudra être prudent avec les plateaux qui recueillent l'eau.


Gérard Côté p.m.é.

dimanche 18 novembre 2012

Les candidats du Chili obtiennent l’appui de leurs familles

Au cours des années 2011 et 2012, l’équipe d’animation missionnaire du Chili, composée de Yanina Torres et du père Frank Bélec, p.m.é., a eu la satisfaction d’assister à l’éclosion de deux groupes de candidats à la mission Ad Gentes. Ces deux groupes sont nés à la suite du parcours, au cours des années, des sièges des nombreuses universités et instituts de formation professionnelle qui fourmillent au Chili. L’animation missionnaire consistait à établir un stand de promotion missionnaire aux lieux de passage des étudiants à l’entrée ou la sortie de leurs cours.

Il s’agit de deux groupes, car l’un a été le premier à s’organiser, et l’autre groupe a commencé ses activités quelques mois plus tard. Dans chacun de ces groupes, nos candidats reçoivent le genre de formation nécessaire pour devenir missionnaires laïcs hors de leur pays, formation qui a été élaborée par un groupe d’experts de notre Société des Missions-Etrangères.
Ces deux groupes ont déjà quelques mois d’existence, et tout dernièrement, leur équipe de formation, constitué de notre même Yanina et du père Édouard-René Morin, p.m.é., assistés d’un fin psychologue chilien, a aussi organisé une rencontre des parents de ces jeunes, afin de les mettre dans le jeu, et de répondre à leurs éventuelles questions, questionnements, craintes et/ou objections aux décisions de leurs jeunes. Cette rencontre a eu lieu à notre maison centrale du Chili située dans la ville capitale de Santiago en présence des parents de ces jeunes.
Cette rencontre a aussi eu pour conséquence que ces parents se sont rendus compte que leurs jeunes ne s’étaient pas embarqués seuls dans l’aventure missionnaire laïque et ils ont pu frayer avec les autres parents présents. Le tout a été couronné d’une belle et plantureuse collation prise dans la gaité et la bonne humeur de tous les présents.

C’est ainsi que grandit parmi les membres de l’Église du Chili le désir et la participation à la mission de l’Église de partager la Bonne Nouvelle du Christ avec tous les hommes et femmes du bonne volonté hors des propres frontières.



samedi 17 novembre 2012

Entre 4... et 44 ans

René Lapointe est prêtre diocésain du diocèse de Chicoutimi. En 1968, il demande à son évêque la permission de partir comme missionnaire pour quatre années. Il est récemment retourné au Québec... après 44 ans, à l'âge de 76 ans.

Il fut nommé au Chili, où il s’intégra à l’équipe de pmé qui y travaillait. Au bout de quatre ans, il renouvela son engagement-association à la Société des Missions-Étrangères, puisque le genre d’activité missionnaire répondait à ses idéaux, et cela durant quarante-quatre ans. Et toujours comme prêtre diocésain de Chicoutimi, par fidélité à son diocèse d’origine, tout en devenant en pratique, membre  de la Société des Missions-Étrangères. Le groupe du Chili l’a même nommé supérieur local!

René Lapointe est un homme fougueux qui, tout au cours de sa vie missionnaire au Chili, à été à l’avant-garde de la pensée et de la pratique missionnaire. Au cours de ses premières années, il travailla toujours dans des paroisses de banlieues pauvres et abandonnées, tant à la capitale qu’en province. Ce fut un homme à la pensée large et engagée et qui entra facilement dans la théologie de la libération devenue courante en Amérique Latine. Au cours des vingt dernières années, il laissa l’apostolat paroissial pour s’engager à plein auprès des travailleurs saisonniers de l’agriculture et de la viticulture à l’intérieur du diocèse de San Felipe, en conjonction avec les autres confrères pmé qui partageaient le même apostolat dans d’autres diocèses du pays.

René laissa sa marque dans le diocèse de San Felipe et l’annonce de son retour à son diocèse d’origine donna lieu a de nombreuses manifestations d’amitié et de gratitude des centaines de travailleurs et travailleuses qui jouirent de son appui et de son attention pastorale. Évidemment, personne ne voulait qu’il les quitte, malgré les ravages que l’âge cause inévitablement chez l’être humain. René a dû se résoudre à de nombreuses fêtes de départ, à recevoir mille marques d’amitié, accompagnées de cadeaux et de souvenirs, d’appels téléphoniques, d’invitations à prendre des repas d’amis, etc. Le tout fut couronné par la célébration d’une messe à cathédrale bondée, présidée par l’évêque, marquée par l’émotivité due aux circonstances, et suivie de joyeuses agapes où toutes les personnes présentes voulurent garder un souvenir photographique de celui qui avait tenu une si grande place dans leur vie. Et le tout, organisé par la forte équipe diocésaine centrale de la Pastorale des travailleurs que René a réussi à former au cours de toutes ces années.

René, que la nouvelle étape de la vie que tu entreprends te ménage aussi de nombreuses satisfactions humaines et spirituelles.


vendredi 16 novembre 2012

On a tout volé aux pauvres, même l'Évangile

«On ne peut rien y faire. L'Évangile ne m'appartient pas, ni à moi, ni aux intellectuels, ni aux gens d'Église, ni aux experts en Bible, ni aux télévangélistes, ni aux prêtres, ni aux évêques, ni aux papes. L'Évangile appartient aux pauvres. L'âme de l'Évangile, c’est Jésus, et Jésus est un pauvre.» 

Des mots tirés du blogue d'Eloy Roy, pmé, missionnaire au Honduras, en Argentine et en Chine.

mardi 30 octobre 2012

Cercle missionnaire St-Clément de Beauharnois

Impressionnante Expo-Missionnaire 



Les 27 et 28 octobre 2012, le Cercle missionnaire Saint-Clément de Beauharnois réalisait la vente d’artisanat confectionné par ses membres, au profit de quatre projets qui leur furent soumis par trois missionnaires laïques et un prêtre missionnaire.

Projets en cours de réalisation au Chili, au Brésil et au Kenya.

Pour voir l'expo-vente, cliquez ici:
https://picasaweb.google.com/MissionsEtrangeres/20121027CercleMissionnaireStClementDeBeauharnois

mardi 23 octobre 2012

Kenya: formation de la relève

En 1997, la Société des Missions-Étrangères s’ouvrait à l’internationalité. Depuis, l'accueil de membres non canadiens l’a conduite à faire des choix sur le plan de la formation. Une des initiatives entreprises en ce sens fut l’ouverture à Nairobi, au Kenya, d’un centre d’accompagnement et de formation de la relève.

Depuis l’an 2000, nos candidats au sacerdoce missionnaire sont donc invités à poursuivre leurs études au Theological Formation Centre of Kenya (TFCK). À ce jour, six prêtres en sont issus. Ceux que nous appelons la génération Kenya sont missionnaires en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Le 3 juin dernier, ils se sont tous retrouvés à Pont-Viau afin de participer à une session de deux semaines. Au programme : échanges sur leur jeune expérience de mission, partage avec leurs confrères du Québec et approfondissement de leur sentiment d’appartenance à la SMÉ.

Ce texte est tiré de la revue Missions Étrangères d'octobre 2012.

lundi 22 octobre 2012

Cambodge: assemblée régionale

Du 26 septembre au 2 octobre, 20 membres de la région d’Asie de la Société des Missions-Étrangères participaient au Cambodge à une Assemblée régionale. Trois jours étaient consacrés à la préparation de l’Assemblée générale 2013 tandis que deux journées ont permis discuter de questions en lien avec la région.

Entre les deux parties de cette rencontre, soit le dimanche 30 septembre, il y a eu une journée de détente. «Nous avons d'abord participé à l'Eucharistie dans une paroisse Khmer pour voir le cheminement de l'Église locale», raconte Robert Piché, supérieur régional. «Plusieurs ont été frappés par le fait qu'il y avait beaucoup de jeunes et, pour une fois, il y avait plus de cheveux noirs que de cheveux blancs dans l'église».

Il ajoute qu'après la messe, le groupe s'est rendu «au centre de santé où Beatriz Millena nous a guidés. Elle nous a expliqué son travail et la façon dont ils soignent les malades. Après le repas du midi, nous sommes allés au Centre pour les personnes sourdes. Là, Miguel Ángel Granados Rivera s'est fait l'interprète entre nous et les personnes sourdes. Nous avons remarqué que son langage des signes était vraiment bon», ajoute Robert Piché.

vendredi 19 octobre 2012

Missionnaires laïques: statistiques

Christian Busset, directeur du Service des missionnaires laïques associé-es (SMLA) nous informe que «le groupe des missionnaires laïques a augmenté de façon notable. Nous sommes actuellement 41 missionnaires laïques associés. Les femmes représentent 76 % des missionnaires laïques et l’âge moyen est de 38,5 ans. Seize associés ont plus de neuf ans d’engagement, ce qui représente 36 % du groupe. Nous venons de 12 pays d’origine: 61 % sont de l’Amérique latine (9 pays), 22 % des Philippines, 12 % du Canada et 5 % de l’Europe»

«Concernant nos engagements, nous sommes dans 11 pays différents, ce qui veut dire qu'un missionnaire sur deux vit en Amérique latine (56 %), 30 % en Asie, 7 % en Afrique et 7 % au Québec. Quel beau groupe et quelle belle diversité! Ça prend bien le Seigneur pour nous mettre ainsi ensemble, de tous horizons, langues, peuples et nations», ajoute-t-il.

mercredi 17 octobre 2012

Kenya: le blogue de Sonia

«Ce n'est qu'aujourd'hui, après avoir été officiellement acceptée comme missionnaire laïque associée de la Société des Missions-Étrangères de Laval au Québec que la création de mon propre blogue m'apparaît incontournable».

Sonia Allaire, 41 ans, a écrit ces mots en mai dernier. L'infirmière auxiliaire de Chicoutimi est arrivée au Kenya le 28 août. Depuis, elle note dans un carnet virtuel - sur le Web, on appelle cela un blogue - ses impressions et raconte des moments forts de son séjour en terre africaine. Elle y dépose aussi de fort belles photographies.

Le nom de son carnet, de son blogue? Mission Boomerang. Pourquoi avoir choisi un tel nom? «Je donne et je reçois. Ce sont mon pays, ma province, ma région, ma famille, mes amis(es), ma culture, ma langue et les valeurs de l’Évangile qui rempliront mes valises. Et, chaque fois, c’est enrichie de la culture et des valeurs de l’Autre que je reviendrai ici, dans ces pages, partager mes richesses avec vous. D'où le nom de Mission Boomerang», explique-t-elle.

lundi 15 octobre 2012

50 ans au Chili: des remerciements

La Société des Missions-Étrangères a célébré, le 22 septembre dernier, 50 ans de présence missionnaire au Chili. Cette célébration a eu lieu à la Maison de retraite San Francisco Javier, rue Crescente Errázuriz, à Santiago, près de la résidence des pères canadiens.

Cette célébration a consisté en une messe solennelle suivie d'un cocktail servi dans les mêmes locaux.

Voici une lettre de félicitations qui a été envoyée par Patrick Donovan à René Lapointe, p.m.é. et à tous les membres du groupe.

vendredi 12 octobre 2012

Revue Missions Étrangères: visite au Honduras

Le plus récent numéro de la revue Missions Étrangères propose un dossier sur le Honduras. On y traite notamment des délégués de la Parole, ces laïques qui, mandatés par leur évêque, animent et coordonnent la vie de leurs communautés, en président les célébrations et aident les croyantes et les croyants à traduire la Parole de Dieu dans leurs vies.

On y rappelle que c'est dans une des régions les plus dépourvues, dans les vallées et les montagnes arides de Choluteca, qu’a débutée en 1966 la formation des délégués de la Parole, une des initiatives les plus fécondes de l’Église latino-américaine.

Aussi dans ce numéro, Christian Busset, directeur du Service des missionnaires laïques associés, présente les sept nouvelles associées. Ce sont Sonia Allaire (Kenya), Mary Ann Ofialda (Honduras), Sylvie Brazeau (Cambodge), Melissa Simmons Cárcamo (Cambodge), Marlay Dacanay (Brésil), Julie Fecteau (Brésil) et Monica Shuck (Kenya).

jeudi 11 octobre 2012

Chili: À l'écoute des jeunes

«Les prêtres des Missions-Étrangères de notre groupe sont maintenant des personnes âgées. Si ce n’était de nos trois missionnaires laïcs, on pourrait commencer un Club de l'Âge d'or», lance, amusé, le P. Francisco Bélec, dans une note qu'il nous a fait parvenir. 

«Cela fait trois ans que nous sommes partis visiter les lieux et les établissements fréquentés par les jeunes du Chili, pour les informer qu’ils étaient admissibles à un temps de volontariat comme missionnaire laïc à l'extérieur des frontières de leur pays. C’est ainsi que nous avons participé à bien des réunions, des rencontres, des retraites et des événements. Nous avons parcouru, avec l'autorisation des autorités, les salles et les couloirs de nombreuses universités et instituts professionnels dans quatre villes, dont la capitale Santiago.»

Pour en savoir davantage sur cette initiative, il faut visiter le site Web de la Société des Missions-Étrangères.

jeudi 20 septembre 2012

Julie Fecteau fait les manchettes

«Sachant depuis fort longtemps qu'elle voulait devenir missionnaire, la Lévisienne Julie Fecteau accomplira un rêve le 14 septembre prochain alors qu'elle s'envolera pour le Brésil. Durant les quatre prochaines années, la missionnaire laïque tentera d'aider la population locale.»

Ainsi débute l'article que signe le journaliste Érick Deschênes dans l'hebdomadaire Le Journal de Lévis du 29 août dernier. La missionnaire laïque y explique ses motivations. On peut relire cet article à cette adresse.

mardi 18 septembre 2012

Transmettre le goût de la mission

Robert Bigras, p.m.é., vit depuis 2006 à El Progreso, au Honduras. Cette ville, la 4e du pays, fait partie d'un tout nouveau diocèse appelé Yoro. Ce missionnaire estime que «toutes les occasions sont bonnes pour transmettre le goût de la mission, de l'animation des jeunes au niveau paroissial jusqu'à la pastorale universitaire». La revue Missions Étrangères lui a demandé, dans son plus récent numéro, d'expliquer comment il travaille.

«Le diocèse de Yoro, situé au nord du Honduras, est dirigé par mon confrère Jean-Louis Giasson, p.m.é. Il fut le premier évêque à être nommé à Yoro par le pape Benoît XVI en septembre 2005. Je suis venu le rejoindre un an après sa nomination. Yoro dessert une population de 400 000 habitants et s'étend presque à l'infini. Pour vous donner une idée de son étendue, on doit rouler en voiture durant près de quatre heures pour rejoindre d'est en ouest les villes et villages qui s'y rattachent.


Dès mon arrivée à El Progreso, je suis allé proposer mes services au curé de la paroisse cathédrale, l'une des trois paroisses de cette ville. Mon intention était de collaborer à l'animation et à la formation missionnaires. Ici, on remarque qu'un nombre croissant de laïques s'engagent dans différents mouvements, activités ou communautés ecclésiales de base. Mais il existe aussi une majorité silencieuse qui assiste passivement au culte. C'est vers celle-ci que j'ai choisi de me tourner.»

Pour lire la suite de ce texte, il faut se procurer la revue Missions Étrangères. Un coupon d'abonnement se trouve ici. On peut joindre Robert Bigras, p.m.é., à cette adresse.

mercredi 12 septembre 2012

Brésil: départ imminent

L'enseignante Julie Fecteau, 34 ans, partira dans quelques jours pour le Brésil. Voici une lettre qu'elle a rédigée et qu'elle achemine à sa famille et à ses amis.

Je me présente, Julie Fecteau, fière missionnaire laïque associée à la Société des Missions Étrangères depuis juin dernier. Je viens de Lévis, la seule ville qui ose faire face à Québec! Ha! Je viens d'une famille pratiquante et aimante de la Parole de Dieu. C'est la racine de ma foi. Mes parents m'ont donné l'exemple: ils ont toujours été impliqués dans l'Église comme couple dans différents mouvements comme Renouement conjugal. Quels missionnaires extraordinaires sont-ils sans jamais avoir quitté Chaudière-Appalaches! Je leur ai déjà dit d'ailleurs que c'était de leur faute si je suis missionnaire aujourd'hui. Me voyant quitter pour le Brésil pour les quatre prochaines années, ma mère ne me trouve pas très drôle! Femme de foi, elle est toutefois fière du choix de vie de sa fille.

Ma personnalité et mes talents m'ont amenée à choisir l'enseignement pour gagner ma vie. J'ai complété mes études en musique, mais c'est en éthique et culture religieuse que ma carrière a bifurqué.  Rencontrer les jeunes dans leurs questionnements, leurs doutes, leurs enthousiasmes et même leurs indifférences est un privilège dont je profite. J'ai accompagné plusieurs d'entre eux en mission ou simplement dans les corridors de l'école. Aussi surprenant que ça puisse paraître, ils m'ont beaucoup enseigné et ont fait de moi une meilleure enseignante et une meilleure personne. Nous avons une belle jeunesse quoi qu'on en dise.  

Lors d'une prédication dans mon coin de pays cet été, le prêtre m'a présentée comme une future missionnaire qui partait pour le Brésil.  Sachant que ce père avait bon sens de l'humour, je me suis permis de le corriger.  «Je ne suis pas une future missionnaire, je suis déjà missionnaire!»  La vocation missionnaire n'est certainement pas un coup de tête: c'est un appel qui prend racine tôt dans la vie. Le fait de partir au Brésil n'est nul autre qu'une continuité de ce que je fais déjà ici.  Comment puis-je être missionnaire là-bas si je ne le suis pas d'abord ici? C'est pourquoi je me suis impliquée dans ma paroisse, dans mon école auprès des élèves en difficulté de toutes sortes en dehors de mes fonctions d'enseignante, dans ma famille à travers des gestes bien simples parfois.  On ne connaît pas l'impact de nos regards sur les autres. À l'exemple du Christ, je me suis toujours efforcée à ce qu'ils soient valorisants et bienfaisants pour ceux qui les reçoivent.

Je termine avec une phrase qui appartiendrait à Saint-François d'Assise et qui m'inspire beaucoup: «Prêche toujours et si c'est nécessaire, utilise les mots.» L'annonce de l'Évangile se fait au quotidien et demande énormément de patience, de compassion, de bonté et de tolérance, toutes motivées par l'amour. C'est en cela que je trouve la Parole de Dieu exigeante mais aussi très nourrissante.

Merci de votre attention et je compte sur votre prière pour ce nouveau défi qui se présente à moi et que nous vivons en communion ensemble!

Julie Fecteau, mla, 11 septembre 2012

samedi 8 septembre 2012

Japon: retour au boulot

Quel merveilleux et reposant deux semaines ce fut. À ceux que je n’ai pas réussi à voir ou contacter, je vous donne rendez vous l’an prochain.

Le voyage de retour s’est bien passé dans l’ensemble. Le retard de près de 3 heures au départ de Vancouver m’a donné la frousse de manquer la connexion pour le vol Tokyo Aomori. J’ai réussi à prendre le dernier bus assurant le transport entre l’aéroport de Narita et Haneda, départ pour Aomori.

Samedi je présidais le mariage de la fille de la directrice de la maternelle de Goshogawara, Mme Mikami. Comme elle est très grande, elle n’a pas eu à mettre des souliers hauts. Comme vous pouvez le voir sur la photo, même avec les souliers plats, elle dépasse d’une tête. Les mariés et les invités ont eu super chaud dans l’église car il faisait près de 30 degrés.

Aujourd’hui j’ai salué les enfants des maternelles de Hirosaki et de Kuroishi. En deux semaines, j’ai trouvé qu’ils avaient grandi.

Encore un jour et le décalage horaire sera chose du passé. Samedi matin, je me suis réveillé à trois heures trente, dimanche matin, à quatre heures, et ce matin, à cinq heures trente. Les journées sont belles et ensoleillées.

Jean Gaboury, 2 juillet 2012

mardi 4 septembre 2012

Dans les mots d'Eloy Roy

«C’est chose connue, la consommation est le secret de la croissance économique. Mais lorsqu’on en arrive à vivre pour consommer au lieu de consommer pour vivre, la consommation se transforme en un véritable cancer qui mène la société tout droit  à son autodestruction.»

Une réflexion d'Eloy Roy, missionnaire au Honduras, en Argentine et en Chine, dans son blogue Tout le monde va au ciel.

«En consommant comme des bêtes insatiables, nous engraissons ceux-là mêmes qui nous dévorent. C’est-à-dire les Banques, les multinationales, les paradis fiscaux et tous les puissants lobbies qui, pour en mettre plein les poches à leurs actionnaires, mènent par le bout du nez l'économie, et donc la politique, de tous les pays du monde.

mardi 28 août 2012

Pérou: des pluies et des prisonniers

Les pluies continuent à nous tomber dessus. Hier soir, j'étais à célébrer la messe dans une chapelle de la banlieue de Pucallpa, quand nous est arrivée une de ces bonnes tempêtes. La même chose, ce matin, quand je me rendais à une autre chapelle. Le seul avantage est que ça rafraichit la température. Hier, la chaleur était des plus belles! Après les inondations, notre région a été déclarée en émergence. Les eaux du fleuve ont baissé de quelques mètres, mais les conséquences sont visibles: des centaines de familles affectées, des plantes comme le cacao et les bananiers, détruites. Tout cela a réveillé la solidarité et la charité pour aider ces familles.

Quand au Canada la campagne électorale dure un mois, ici... ça ne finit plus! Nous sommes encore en campagne et l'élection du président ou présidente aura lieu le 5 juin. La candidate est la fille de Fujimori qui fut président de 1990 à 2000, un gouvernement dictatorial et corrompu. Fujimori est en prison pour les crimes commis et sa fille Keiko, en marche vers la présidence. Les "grands" du pays l'appuient, craignant l'autre candidat qui veut une meilleure distribution des richesses du pays. Donc, encore un mois de bataille!

Je continue mon travail à la prison de Pucallpa qui compte maintenant 1 600 prisonniers, dont 88 femmes. Pourquoi autant de prisonniers? Les vols sont davantage fréquents dans notre ville avec tous ces gens qui nous arrivent de tout le pays. 58 prisonniers sont autochtone. J'ai eu une réunion avec eux, la plupart accusés de viol, même si, selon eux, dans leur culture le viol n'existe pas. J'ai demandé à un d'eux: «et si la fille ne veut pas et est prise de force»? Il ne savait que dire. Le problème aussi est que, durant le jugement, la langue est un problème. Les avocats ne parlent pas leur langue et certains d'entre eux ne comprennent pas tous les mots en espagnol. Vous pouvez vous imaginer qu'il n'est pas facile d'aider tout ce beau monde. Plusieurs ont besoin de s'ouvrir et raconter leurs peines. Enfin, on fait ce qu'on peut.

Gérard Côté, 1 septembre 2012

mercredi 1 août 2012

Nouveau numéro de Missions Étrangères

Le plus récent numéro de Missions Étrangères est paru. Il sera acheminé aux abonnés dès cette semaine. Ce mois-ci, on vous propose un voyage à travers cinquante ans d'histoire d'un pays que nos missionnaires ont appris à connaître et à aimer malgré ses soubresauts politiques et économiques. 

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